Dernières mises à jour
The CNK & Snowy Shaw – Revisionnisme (2012 / Autoproduit)

Mesdames et Messieurs, nous avons l’honneur de vous présenter la nouvelle collection de CNK.

Cette saison automne/hiver s’annonce pleine de bon goût et de mesure. Les membres du Careless Nihilistic Klub se sont transformés en tailleurs pour cet album de reprises : ils recousent et réinventent des créations d’autres artistes. Le premier que j’entends faire une vanne avec le métier de retoucheur, je le gifle. Là, on est dans la haute couture, du Bespoke digne de Savile Row. À commencer par la couverture de ce « révisionnisme », un hommage direct à YSL. Les dandys parisiens quittent l’uniforme pour des tenues plus seyantes. À ce propos, juste un détail : on ne boutonne jamais intégralement une veste trois boutons. Et Volponi franchement, c’est quoi cette dégaine ? Plus sérieusement, l’album est sublimé par Andy Julia à la photographie, dont le travail est toujours aussi remarquable. En terme de collaborateurs de luxe, le Klub a fait fort. Au chant on retrouve l’excellent Snowy Shaw (Therion, Notre Dame…), mais également Swann de Blackrain et Pills de Prime Sinister. Les droogies sont au complet. C’est parti pour un petit moment de terreur.

La première chose qui surprend c’est la grande variété des artistes repris. Leonard Cohen, Emperor, Beastie Boys, les Guns… À une époque, il était même question de sortir deux albums de reprises. Enfin ça c’était avant de se rendre compte de la difficulté de l’exercice.

Il faut imaginer que contrairement aux groupes lambda (pour ne pas dire chiants), CNK tente de s’approprier les reprises. Il faut que ce soit le son du groupe, sans pour autant dénaturer l’original. La démarche est intégrale. Pas de demi-mesure.

Forcément en fonction des affinités, certains morceaux marquent plus que d’autres. Personnellement je reste subjugué par “Sabotage” – un morceau de Hip Hop super haineux. Le chant est très agressif, il donne envie de rouler vite en Chevrolet et d’avoir des problèmes avec la police. Mon cœur est également marqué au fer rouge par “Everybody Knows”. Parce que « everybody knows that the dice are loaded ». Ça doit être ça, se prendre un coup de club de golf dans la mâchoire.

Je n’ai pas encore abordé la question des featuring. Je craignais que la voix si particulière de Snowy se mélange mal avec le chant de Hreidmarr. Au final, le résultat est vraiment intéressant et pertinent. Le point d’orgue étant atteint sur “Where The Wild Roses Grow”. Eh oui, c’est bien Hreidmarr qui se trouve dans la peau de Kylie Minogue.

La cohérence reste absolue. On sent que rien n’a été laissé au hasard. La production est totalement maîtrisée, le studio H étant dans tout les derniers bon coups. Pas de hasard.

Bon, les mauvais garçons de CNK ne semblent pas vouloir se calmer. Profitons-en tant que Ludoviko n’aura pas eu raison d’eux. L’album est à acheter de toute urgence, parce que c’est un incontournable, n’en déplaise aux pleurnichards. Des groupes beaucoup plus gros se sont brisés les dents sur l’exercice de la reprise. Ici, on vous fracture les os sur le bord d’un trottoir à coups de créativité débordante et de son dantesque. Avouez que ce serait dommage de rater ça.

  1. Gadd Ist Godd (Gary Glitter medley)
  2. Sabotage (Beastie Boys)
  3. You Could Be Mine (GNR)
  4. Everybody Knows (Leonard Cohen)
  5. Blood Is Thicker Than Water (Impaled Nazarene)
  6. Seasons In The Abyss (Slayer)
  7. Too fast For Love (Mötley Crüe)
  8. Weisses Fleisch (Rammstein)
  9. Where The Wild Roses Grow (Nick Cave & The Bad Seeds)
  10. I Am The Black Wizards (Emperor)
  11. Blood Is Thicker Than Snow (Impaled Nazarene – alternate version).

Site : http://www.thecnk.org/



  1. Servius on Mercredi 2 janvier 2013

    Tout a fait d’accord avec toi ! L’album est réussi comme tout ce qui touche de près ou de loin à Hreidmarr. Juste un détail, tu parle du “Careless Nihilistic Klub”, il me semble que CNK signifie “Cosa Nostra Klub”.

  2. Le Chouan on Mercredi 2 janvier 2013

    Ahah, en fait pour “Careless Nihilistic Klub” c’est une amie qui a trouvé l’expression. Je trouvais ça drôle, et je l’ai réutilisée en clin d’œil aux gens qui pensaient que le groupe allait changer la signification de l’acronyme à chaque album.

  3. Servius on Mercredi 2 janvier 2013

    C’est vrai que ça leur va plutôt bien ^^