Certains publicitaires, à des fins hautement mercantiles, se plaisent à marteler que la honte peut générer du plaisir. Cela n’est pas faux, enfin dans une certaines mesure. Il est effectivement possible de ressentir ce genre de sensation en écoutant un album de power métal symphonique. Avec ce genre musical au sein duquel la retenue et la sobriété ont autant leur place qu’un juron de charretier dans la bouche d’une bonne soeur -exception faire de Soeur Marie-Thérèse des Batignolles- , il est difficile de faire dans la demi-mesure.

Par conséquent, la formation en provenance du pays de Septimanie se lance avec tout son coeur au sein de cette capitale des Enfers. Et déploie toutes les armes habituelles, nappes de claviers aériennes, rythmiques trépidantes, riffs et soli appuyés ainsi qu’un chant puissant qui n’a pas peur de grimper dans les sphères. Mais sans pour autant rappeler le délicat son de parties viriles coincées dans une portière de pick-up.

En dépit d’un classicisme certain sur une grande frange de ses composantes, ce premier album du groupe Operadyse parvient à induire un sourire. Non pas de ces rictus narquois, mais plus une expression de sympathie. L’enthousiasme déployé et la propreté de la réalisation font passer au second plan les tics musicaux inhérents au genre. De quoi capitaliser dans la perspective d’un prochain album.

1. Rise
2. Celestial sword
3. Unfold legend
4. Keeper of the flame
5. The Path
6. Faeries secret garden
7. Arkanya
8. Pandemonium
9. Nevermore
10. Frozen

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