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Terminus – AИTI (2013 / Autoproduit)

Il est souvent question de l’intemporalité de l’art. Un chef-d’oeuvre, en atteignant ce statut, gagnerait également l’éternité. Il n’est cependant pas dit si la réciproque se vérifie, et si des compositions non marquées par leur époque, avaient vocation à atteindre un rang reconnu.

Le côté intemporel d’AИTI, l’EP de Terminus, s’appréhende facilement. La paire de psychologue, mués en musiciens, a ainsi crée une dimension dans laquelle les paradigmes de notre réalité n’ont plus cours, y compris l’écoulement du temps et il s’agit d’AИTI. Ainsi, la dimension synthétique de l’emploi des machines et autres ordinateurs renvoient aux années 1980, un peu comme certains enchaînements d’accords sur “House of mind” font penser au “Fade to grey” de Visage, l’esthétisme froid évoque la fin du siècle dernier tandis que la production lissée et précise ne peut être qu’actuelle.

Les rythmiques entêtantes et le voix glaciale contribuent à une immersion vivifiante bien que surprenante de prime abord dans la dimension AИTI. Le premier réflexe face à cette atmosphère aux aspects introspectifs est de se rattacher à des expériences connues. Les arrangements accompagnent ce mouvement, mais opèrent en douceur une transition vers l’identité propre de l’EP. La fluidité fait son office, et même la reprise instrumentale finale, “The First Rebirth”, s’intègre parfaitement à l’ensemble, à l’instar d’une composition originale.

AИTI comporte à n’en point douter de multiples lectures, et les écoutes successives permettent de creuser plus avant les recoins de cette dimension. Les titres restent en tête, appelant un nouveau parcours. A ce titre, l’EP constitue une bonne surprise de ce début de printemps.

  1. Anabel Lee
  2. House of mind
  3. Theoreme
  4. Life has no end
  5. A new paradigm
  6. The First Rebirth (Bonus Track – Jones & Stephenson cover)

Site : http://therealterminus.com



  1. Quel silence. Pourquoi ne pas prendre la parole?