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How to destroy angels – An Omen (2012 / Columbia Records)

L’avantage de suivre le parcours d’une formation est de pouvoir, tant par respect du lecteur que par flemmardise crasse, renvoyer vers les précédents écrits réalisés à propos du premier EP de la troupe formée par Trent Reznor, Mariqueen Mandig, Atticus Ross et Rob Sheridan. Bon, certes, depuis deux trois petites choses ont changé, telles qu’un Oscar de la meilleure bande originale pour The Social Network et la réalisation d’une autre bande originale pour le blockbuster The Girl with the dragon tatoo, mais pour autant la bande poursuit son chemin et maintient son choix de dématérialisation. Cette fois, les titres ne sont pas offert mais vendus à un prix raisonnable et il est possible de simplement écouter l’EP. Cohérence donc.

L’avis suivra-t-il le même chemin, en se dandinant entre intérêt chagriné et indifférence polie ? Il est difficile de pleinement se détacher de la figure de Trent Reznor, dont certains titres sont encore pleinement et à raison révérés 18 ans après leur sortie. Certes, à l’époque, Trent n’était pas encore Monsieur Reznor, et la confirmation d’espoirs placés en Pretty Hate Machine et Broken renforçaient sans doute le crédit accordé à The Downward Spiral. Ainsi, quelque chose de marquant est forcément attendu dès lors que celui-ci montre ses muscles.

L’entrée en matière laisse dubitatif. Si la voix de Mariqueen Mandig, bien que fragile, peut susciter un intérêt, le frisson ne naît réellement que lorsque celle de son époux Trent se mêle à la sienne. Et ce même trouble est curieusement absent du titre “Ice Age”, l’Âge de glace dans notre langue, morceau qui donne furieusement que les compères sont partis chercher leur gland fétiche en laissant la dame se débrouiller toute seule.

Indubitablement, l’attrait de An Omen ne réside pas là où on aurait pu l’attendre. Point de grincement industriel à torturer les esprits errants, à faire s’agiter les treillis crasseux et hurler des corps en transe. Mais des recherches au creux des machines, du drone, des rythmiques entêtantes et des bourdonnements qui de prime abord sonnent de manière insignifiantes mais s’articulent rapidement et font montre du sens du placement mis en oeuvre. De quoi accompagner la contemplation d’une ville bruissante mais a priori endormie, nimbée par la lumière jaune des lampadaires, baignée de brouillard. Une ville dont on sait si peu mais qu’on sent s’agiter, prête à mordre ou à étreindre. Comme les quatre derniers titres de l’EP.

  1. Keep it together
  2. Ice Age
  3. On the wing
  4. The Sleep of reason produces monsters
  5. The Loop closes
  6. Speaking in tongues

Site : http://howtodestroyangels.com/



  1. Killer Queen on Dimanche 18 novembre 2012

    C’est moi qui me dandine entre intérêt chagriné et indifférence polie ?

  2. Alkayl on Dimanche 18 novembre 2012

    Ben un peu tout de même. Glouglou quoi.

  3. Killer Queen on Dimanche 18 novembre 2012

    C’est toi le glou-glou !