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spikyDerrière le nom de Spiky, qui ne manque pas de piquant, s’abrite un projet musical qualifié de steampunk. Fi donc de nouvelles technologies galopantes et omniprésentes, le creuset thématique est donc celui d’une uchronie dans laquelle, par définition, les choses ont évolué différemment. Ainsi que le montre l‘artwork créé par Aurélien Police, des tuyaux, des engrenages, des fragments métalliques s’animent et projettent leur ombre sur des murs fissurés.

Le travail de Danny Elfman est cité comme influence, et c’est peu de dire que ses compositions en matière de bande originale de film, telle celle de L’Étrange Noël de Mr Jack, ont pu inspirer l’auteur de Carnival Symposium. Les mouvements de claviers, ornés d’une dimension progressif, tracent les grandes lignes d’un univers extravagant, marqué tant par la lumière que par les ombres, et peuplé de créatures étranges. Cette amplitude se retrouve au niveau vocal, avec un écart entre le chant féminin, connoté « métal symphonique » et interprété par Jessica Donati d’Ivalys, celui de Spiky, qui a traîné du côté de Joy Division et la troisième voie, campée par le timbre particulier du fier Captain John Sprocket de The Cog is dead.

L’étiquette steampunk cependant peut dérouter. Dans l’imaginaire collectif, on ne peut être que dans du Jules Verne survitaminé, un peu à l’image de ce qu’a pu proposer le jeu vidéo Arcanum, ce qui n’est pas ici le cas. Pour en venir à une comparaison vestimentaire, point de cuir brut et de câbles d’acier, mais plutôt du velours aux teintes profondes et de l’argent porté en bijou. C’est donc davantage le volet « uchronie fantastique » qui ressort plus que celui « axe technologique alternatif ». Et les envolées de notes de clavier s’inscrivent bien dans ce monde particulier. L’étrangeté et le bizarre persistent et se devinent derrière des vitraux brisés.

Spiky propose ici un monde cohérent au regard de ses particularités. L’atmosphère musicale, entre rêverie déstructurée et hallucination éthérée, oscille sans se perdre dans des spirales musicales. A explorer sans hésitation, et ce même sans être amateur de steampunk.

  1. The Chronophagist
  2. Seeds of evil
  3. Dancing on a fence
  4. The First Cog lament
  5. Steampunk Engineering
  6. The Sick crow
  7. Tesla
  1. The Last cog lament 

Site : http://www. spiky.fr



  1. maldeman on Jeudi 6, 2011

    Très bonne chronique, ca m’a donné envie d’aller voir du coup !

  2. Alkayl on Jeudi 6, 2011

    Merci du compliment. L’album mérite réellement que l’on y risque une oreille. Bon voyage ! ;-)