Spiders Everywhere – Glacier (2014 – October Tone)

Spiders Everywhere propose un indierocktronica tout en fraîcheur. L’énergie glisse à la légère et ne s’embarrasse pas de ce qui pèse sur le cœur. Chaque titre est un bouquet de fleurs. En dépit de son titre, l’album n’a rien de glacial. La poésie traverse les crevasses de manière joyeuse dans des tourbillons aériens. On zappe les enfers, on oublie le danger dans un ensemble qui propose une rêverie acidulée. Elle ressemble à un quadrille efficace aux épîtres fulgurantes et à un jeu de cache-cache. Le groupe fait songer à une compagnie de joyeux drilles. Ils ne se prennent pas la tête et proposent un rock cubiste et redessiné. Il éclate émergeant d’un instinct musical lumineux.

Refusant les climats catarrheux, Spiders Everywhere avance avec une éblouissante malice. Elle transfigure les convulsions sonores loin des orages noirs. Tout dans l’album scintille de manière spontanée. L’art populaire anime la vie d’un air des cimes. Il neutralise tout chagrin en des boucles qui turlupinent la tristesse. Le groupe préfère les flashes et les illuminations : c’est expéditif et efficace. On largue les amarres, on suit les injonctions de Glacier quand passent les cigognes sur les toits de Strasbourg où le groupe concocte ses cantilènes en gelée. Le mot jeu reprend ici sa valeur d’attraction, d’aventure et de plaisir.

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A propos JPGP
Honorable poète, fin critique et mélomane terrible.

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