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Hollie Cook – Hollie Cook (2011 / Mr Bongo)

Rares sont les artistes dont on peut dire, dès leur premier album, qu’ils sont promis a un bel avenir. Grâce à son album éponyme, Hollie Cook, la nouvelle perle du reggae britannique, est de ceux-là. Il faut dire que la demoiselle a de qui tenir : fille de Paul Cook, batteur des Sex Pistols, et de la chanteuse du groupe de ska The Belles Stars, elle baigne dans la musique depuis sa plus tendre enfance.  Si elle a choisi de s’éloigner du style paternel pour se rapprocher du reggae de maman, la belle a su tirer de son héritage  musical une grande  maturité et neuf morceaux gorgés de soleil et de mélancolie.

C’est sous le soleil de Los Angeles qu’Hollie Cook enregistre son premier album entourée d’une bande de musiciens sacrément doués. Parmi eux, le bien nommé Horseman, chanteur de reggae old school, qui pose sa voix sur plusieurs morceaux de l’album et qui se trouve être un batteur des plus talentueux (impressionnant en live). L’album se présente comme l’exemple parfait de ce qu’est le style « nu roots » : un retour aux bases du reggae classique (contretemps, cuivres, références bibliques…)  auquel s’ajoute une touche personnelle, moderne ou une ouverture à d’autres styles musicaux. De son côté, Hollie, elle, joue. Elle joue avec les mélodies, joyeuses, ou parfois plus tristes, dont certaines reviennent d’un morceau à l’autre. Elle joue avec les cuivres et avec ce clavier psychédélique si particulier qui définit presque à lui seul le style de la jeune britannique. Et surtout, elle joue avec les voix, la sienne, douce, claire, sublime, celle d’Horseman, virile et exotique et celles des chœurs qui arrivent, sur chaque morceau, à l’exact bon moment, pour quelquefois ne chanter que deux mots, mais toujours avec une grande précision. Tout cela tourne autour d’un reggae efficace qui plaira aux amateurs, agrémenté d’une dose de dub (incontournable de nos jours isn’t it?) et de raggamuffin. Le mélange est agréable et offre neuf morceaux variés en sensations, égaux en qualité.

Ajoutez, en live, le batteur chantant, le sourire complice des cuivres alors qu’une fumée illégale s’échappe de leur instrument et la voix d’Hollie, toujours aussi belle et vous comprendrez que dès son premier album et sa première tournée, Hollie Cook assure la relève et nous ferait presque oublier papa et maman.



  1. Victoire Ellingburg on Mercredi 15, 2012

    Le contenu de ton billet correspond exactement à ce que je pense à propos de ça. Si tous internautes écrivaient comme toi, le monde serait plus agréable!PS: désolé su style télégraphique, je parle la france depuis peu