Izegrim – Code of consequences (2011 / Listenable records)

Posted by Alkayl on février 15, 2011 · Leave a Comment

La Hollande, c’est l’autre pays du fromage. Et de Dave. En matière de musique métal, la mention de cette nation fait penser à Within Temptation ou Epica, pour ce qui est du chant féminin avec de gros… chiffres de vente. Mais pour le se livrer au jeu rassurant des comparaisons, c’est plus du côté suédo-teuton qu’il faut regarder, avec Arch Enemy. Il est en effet ici question de death metal avec du chant gruntant non dénué d’œstrogènes. Point d’Angela, mais en guise d’amazone aux cordes vocales ébouriffées.

Code of consequences décrit une société un poil étriquée de par son système socio-politique. Pour un peu, cela tomberait pile-poil dans l’actualité. il ne manque qu’une référence maghrébine ou arabe. L’ambiance tend cependant plus vers 1984 que vers la révolution de jasmin. On perçoit de hauts murs de béton, des éclairages nocturnes plus que rare et le bruit de la matraque qui fend l’air et s’en va se percher sur les crânes trop fermes. Un peu comme au Bélarus, mais là n’est pas le propos.

Pour poursuivre le parallèle avec Arch Enemy, l’ambiance totalitaire est omniprésente, comme dans Anthems of rebellion. Mais là où la formation suédo-teutonne introduisait une dimension plus épique et grandiloquente en conférant un aspect brillant aux compositions, Izegrim préfère conserver un aspect plus mat et oppressant. Le paysage brossé s’en trouve d’autant plus sombre et obturé. Pour autant, le poids conféré peut s’avérer excessif, et un petit échappatoire n’aurait pas été malvenu. Le résultat peut ainsi paraître manquer d’amplitude, et faire retomber l’intérêt suscité. Peut-être que le fait de revenir à un thème déjà traité en 2008 avec Tribute to totalitarism a émoussé quelque peu la force des compositions du groupe. Non pas que Code of consequences soit mauvais ou fade, mais sa constitution sonne au final assez peu variée. Un peu comme si la séparation des pouvoirs n’était pas assurée. Et “Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution”.