LaRotule50’s – Except the train (2011 / Autoproduit)

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Voici enfin un groupe qui nous fait passer d’images mortes à des images vivantes. Il nous rappelle des westerns lents où tout le monde galope, d’autres rapides où l’on bouge à peine. Mais chez eux pas question de surplace. La musique déménage et donne envie autant de danser avec la dodue de leur pochette que de la renverser sur un lit de fête charnelle.

Les Albigeois de LaRotule50’s nous le permettent. Car ils ne se prennent pas (trop) au sérieux. Dans leur délire rock premier et country ils avancent sans se poser de questions. L’album est fait pour le pur plaisir partagé à travers des morceaux bien ficelés. Parfois, ils vont jusqu’à lorgner de manière évidente et bien venue sur une sorte de punk (”On the other way”) décomplexé et sans autre ambition que le rythme. Celui-ci devient encore plus flashy que dans leurs deux premiers albums Summer Night et Pink City.

Dégagé de toute prétention, Except the Train est un bain de jouvence et d’énergie. Les guitares sont là sans chercher à en faire des tonnes côté démonstration de virtuosité. Se retrouve l’esprit du rock quand il se voulait une musique qui ne s’embarrassait pas de fioritures et sacrifiait tout au rythme. Avec peu de moyens S.Splatch, Ichak et Polo se lâchent sans le moindre complexe tout en ayant l’astuce de ne pas sacrifier à un style par trop rockabilly. Le groupe ne cherche pas à reproduire à l’identique des sons d’époques surannées. Il se « limite » (mais est-ce le bon mot ?) à foncer avec fougue dans ce qui lui plait et qui, en conséquence, nous séduit avec ses propres sonorités jamais surjouées.

Les « three false brothers » réussissent donc à nous plonger dans leur bain de jouvence. Que demander de plus ? Sinon de les retrouver en concert car cette musique est faite pour le live et appelle le pogo. Malheur à ceux qui joueront après eux : ils devront assurer et faire preuve de la même fougue. Du même humour aussi. On y trouve l’enfer délicieux par une musique pavée d’intentions festives dont l’érotisme électrique fait surgir tout ce que le romantisme cache.

Dirigé par la voix sensuelle de “g.p.déesse” de leur “Lost in the Highway” on va de bon cœur au milieu des bœufs les plus gras du Middle West : ceux qui dorment debout en dépit du whisky qui imbibent leurs hautes herbes. Le groupe nous extrait ainsi de tout bourdon en nous imprégnant de son Bourbon. Il rappelle qu’aimer les femmes maigres comme un clou ne rend pas forcément marteau. Et qu’il vaut mieux partir voir le coucher de soleil sur le Grand Canyon du Colorado avec Mimi la frisette. Après avoir dansé avec elle, on ira se muscler le gras du bide avec des longes de porc tandis qu’elle racontera combien elle était fière d’être vierge au soir des noces avant que son époux la prenne.



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