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Paradise Lost - Poste à Galène - Marseille

Le Poste à Galène, le retour. Je me rappelle, dans ma jeunesse, y avoir vu le légendaire groupe de Rock “Taranlatino” Tito & Tarantula (à dire très très vite), et force est de constater que, bientôt dix ans après, la petite salle de la rue Ferrari n’a pas changé. Le public est plus velu, plus gothique et surtout plus nombreux pour accueillir en ce mercredi soir, les pionniers du Metal New-Wave, Paradise Lost. Pour ceux qui ne connaîtraient que vaguement ce groupe britannique, un petit résumé très simplifié, voire carrément grossier : Paradise Lost, c’est The Cure et Depeche Mode qui remplacent claviers et coiffures douteuses par grosses guitares et cheveux crasseux.

Le public, de tous âges (nous aurons pu y voir entre autres un sosie de – ou peut-être était-ce le vrai – Klaus Kinski headbanguer) s’est déplacé en masse dans cette salle minuscule, bien que culte, de l’univers musical alternatif marseillais. Ambiance intimiste me direz-vous ? Certes. Mais pas que. L’inconvénient majeur des salles liliputiennes, c’est le son. Parfait pour des concerts acoustiques ou du café-théâtre, beaucoup plus discutable pour un concert de Rock qui fait du bruit. En effet, ce qui a tout de suite choqué dès les premières notes, c’est la mauvaise adaptation du son par rapport à la configuration. Car qui dit proche de la scène et des artistes, dit aussi proche de… la batterie. Et oui, même non amplifiée, une batterie, ça fait énormément de bruit, et ça couvre le reste. Du coup, guitares et basse étaient réglés à fond, pour le plus grand plaisir de nos boules quiès. En revanche, le volume du chant a été oublié, et le fader automatique du micro gâchait les notes et autres envolées vocales. Heureusement, ça allait bien mieux sur les deux dernières chansons. Youpi.

Paradise Lost @ MarseilleAux premiers titres, l’ambiance a eu du mal à décoller. Le son en était peut-être en partie responsable, mais il ne faut pas oublier que Paradise Lost flirte très souvent avec la pop, qui rend bien en disque mais apparaît comme flemmarde en live. Des morceaux trop courts et trop fidèles aux versions studio auront lourdement coûté sur l’ambiance de la première demi-heure du concert. Il aura fallu attendre “True Belief” pour qu’enfin, le courant passe, et que groupe et public s’investissent. “As I Die” a terminé l’échauffement des esprits, “In Requiem” fut le sommet de la soirée, et “One Second” un grand moment.

Le concert s’est donc bien mieux terminé qu’il n’avait commencé, avec quelques petits couacs toutefois : un “Gothic” assez fade, un rappel anecdotique et un départ un peu rapide ont pu laisser un goût légèrement amer dans la bouche du fan. En parlant de bouche de fan, j’aurais bien mis mon coude dans celle de la pétasse qui se balançait partout derrière moi, et surtout sur moi.
En deux mots, un concert en dents de scie, plombé par une acoustique mal adaptée en dépit d’un groupe sympathique, bien qu’un peu poseur, mais dont l’accent so British is so damn cool.

Set-list :
01 – The Enemy
02 – Ash and Debris
03 – Mystify
04 – No Celebration
05 – True Belief
06 – As I Die
07 – Praise lamented Shade
08 – Enchantment
09 – In Requiem
10 – Unreachable
11 – Gothic
12 – One Second
13 – Never for the Damned
14 – Erased
15 – Over the Madness
16 – Say just Words



  1. Quel silence. Pourquoi ne pas prendre la parole?