Septicflesh – The Great Mass (2011 / Season of Mist)

thegreatmassLa Grèce est en grande difficulté financière, cela est acquis. Son étiquette hexadécimale vient d’ailleurs d’être modifiée par les grands éditeurs du monde. Pour faire face aux dettes, certains évoquaient il y a quelques temps la vente de quelques îles, histoire de ramener quelques piécettes. Hors de toute considération géopolitique, une alternative existe. Et elle se trouve au niveau musical. A défaut de pouvoir faire fructifier une quelconque cession d’Elena Paparizou, gagnante de l’édition 2005 de l’Eurovision et star locale, il est possible de suggérer aux autorités hellènes la cession du groupe Septicflesh.

Reste à trouver l’acheteur. En France, il y a sûrement plus de personnes qui connaissent Nikos Aliagas que Christos Antoniou. Mais, au final, l’écoute des réalisations de ces deux individus conduit au même résultat : donner envie de s’en remettre à Lucifer et aux autres anges déchus. Enfin, pour le dernier, cela est surtout lié au dernier album de la formation, The Great Mass. Ainsi que le suggère -grandement- le visuel, il est bien question de rituel. Mais sans pour autant sacrifier aux aspects magmatiques et mycéliens du black metal. Il est ici question d’orchestration, d’atmosphère symphonique. Les compositions ne rompent pas pour autant avec la spécificité de Septicflesh, la dimension death, par rapport à Chaostar, autre formation d’Antoniou. Certes, le recours à des musiciens officiant avec Chaostar justement maintient le parallèle entre les deux formations, mais les différences sont néanmoins maintenues.

L’impression d’ensemble permet de bien saisir les intentions et la dimension poursuivies par Christos Antoniou. Des images de grandes et froides bâtisses, de chœurs de personnes drapées de noir viennent immédiatement à l’esprit. une présence maléfique sourd des notes et des mots, glaciale mais déterminée. Les mouvements et la progression sont bien compris par celle ou celui qui écoute : le Mal, quel que soit son nom, est à l’œuvre, tapi, patient. Cependant, cette ombre ne se ressent pas de manière viscérale, pas de malaise, pas de dégoût. Tout est peut-être trop lisible, trop orchestré, trop limpide. L’album est réussi, c’est une évidence. Cet aspect ciselé et dessiné bride peut-être la spontanéité des réactions, bridant une partie de la spontanéité. L’approche en est alors très intellectuelle, mettant une légère distance avec la musique elle-même.

1. The Vampire From Nazareth
2. A Great Mass of Death
3. Pyramid God
4. Five-Pointed Star
5. Oceans of Grey
6. The Undead Keep Dreaming
7. Rising
8. Apocalypse
9. Mad Architect
10. Therianthropy

Site : http://www.septicflesh.com/



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