Karim Berrouka – Le Club des Punks contre l’apocalypse zombie (2016 – ActuSF)

Autant dissiper tout malentendu à l’instant, ce club n’est pas limité à Cinq. Si l’on fait le compte, Eva, Mange-Poubelle, Kropotkine, Deuspi, Fonsdé, Glandouille et Pustule, ça fait 7, sans compter les 3 chiens. Il y a cependant de l’aventure et un mystère résolu. Bon, pour le côté littérature pour enfant, il faudra repasser.

Il est assez peu étonnant de retrouver les occupants à crête d’un squat sous la plume de Karim Berrouka, Karim des Ludwig Von 88. Sans surprise, la vibration d’une occupation autogérée de locaux en déréliction est rendue avec loufoquerie, justesse et affection. De la même manière, cette apocalypse zombie, avec son lot de giclées de sang et de barbaque à faire pâlir et défaillir les mangeurs de graines, est exprimée de manière très cinématographique et empreinte de dérision. A n’en point douter, connaître son sujet permet d’adopter une distance juste et délicieuse pour la traduire par l’écrit.

Au gré des tribulations trasho-hémoglobinesques, cette apocalypse sera combattue, le grand capital en prendra pour son grade et l’opium du peuple flagellé un brin. Et outre cette réjouissante histoire constellée de références et d’ironie, une furieuse envie d’écouter de la musique sans futur, Ludwig y compris. Et la dimension hautement cinématographique de la plume fait rêver à une adaptation grand écran avec des iroquoises en 3D. Pas sûr que Christine Boutin accepte d’incarner son propre rôle, mais il doit y avoir moyen de convaincre Virginie Tellene de la remplacer dans l’adaptation, moyennant paiement de son loyer modéré.

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A propos Alkayl
Canard cosmique, rôliste patenté, humoriste parallèle.

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