The Black Queen – Fever Daydream (2016 – The Black Queen)

Les collaborations entre grands noms de la musique, ça excite toujours. Lorsque ces noms sont issus de styles différents, ce n’est même plus de l’excitation : c’est de la curiosité avide. Le résultat passe rarement inaperçu, et ne manque jamais d’intérêt. On oscille entre le n’importe quoi improbable le plus total et le pur génie. Entre le comique ridicule et l’union parfaite.

Prenez une chanteuse Pop classieuse, mettez-la sur une voiture qui prend l’eau avec un rappeur français, et que vous soyez de ceux qui en rient, ou de ceux qui aiment, vous serez malgré tout piqué au vif. Les collaborations, c’est comme ça et pas autrement : ça excite toujours, d’une façon ou d’une autre. Autre exemple. Prenez un groupe de Thrash très connu, et faites-le s’accompagner d’un orchestre symphonique. Les disques s’arrachent comme des marrons chauds sur une foire d’hiver. Les collaborations… Bien, vous voyez le truc.

The Black Queen, c’est 1/3 de Greg Puciato, le chanteur féroce de Dillinger Escape Plan, 1/3 Joshua Eustis de Telefon Tel Aviv, groupe d’IDM, et 1/3 Steven Alexander, qui aura bossé pour Nine Inch Nails ou encore Ke$ha. Recette étonnante qui ne manque pas d’intriguer. Plus que ça, finalement : elle surprend. L’album propose une excellente synthpop, fortement teintée de sonorités années 80, à l’ambiance tantôt dansante, tantôt éthérée (coucou Depeche Mode). On est loin des rages mathrock de DEP bien qu’on en retrouve la qualité d’écriture mélodique ; la sonorité se rapproche de ce qu’a produit TTA, toutefois les arrangements sombres rappellent que les sources métallifères et indus ne sont pas loin. En somme, le mariage des trois mondes s’équilibre parfaitement en un album maitrisé comme rarement, blindé de hits, aux tonalités rétro qui ne sentent pas le vieux pour autant.

Be Sociable, Share!
A propos Daphné
Zone de terreur : Lyon. Spécialiste en rien, amatrice en tout, mais plus particulièrement en Rock Alternatif, et Electro bourrine. Rédactrice en chef. Blonde, aussi.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*