Kabak – Avu (2015 – Whoreshipping dead cows)

Une nouvelle fois, la Suisse surprend. Non pas avec l’évolution de la parité du franc suisse mais de par ce groupe venant de Fribourg, Kabak, qui n’en est pourtant pas à son coup d’essai. Du rock fin et sombre,rappelant certaines ombres tutélaires de l’art francophone.

Dont celle couleur bleu pétrole d’Alain Bashung. L’élégance des riffs et les accents dans le chant rappellent immanquablement cette référence hautement fréquentable. Les titres peuvent bruisser au creux de la nuit tout en laissant filtrer la lumière blafarde d’un réverbère, sont à-même de peindre l’obscurité de l’âme par touches sensibles plutôt que par aplats grossiers. Tout en sensibilité sombre, en éclat d’obsidienne.

Point de monolithe devant lequel se prosterner pour autant, ou alors s’agit-il de celui de l’artiste précité. Certaines influences peuvent parasiter, se faire trop encombrantes lorsqu’elles sont identifiées. Ici cependant, il est davantage question de plaisir à retrouver une atmosphère, forcément légèrement différente de celle connue en d’autres lieux, d’autres époques. Et cette ambiance en tension et pourtant vibrant avec flegme s’avère au final caressante et rassurante, un soupçon irréelle, comme une rue familière au petit matin, alors que la ville s’étire et s’éveille.

  1. A force
  2. Amatrice cuir
  3. Pantois
  4. Sous la roche
  5. Avu
  6. Loin
  7. Marais
  8. Passionaria

Bandcamp : https://kabak.bandcamp.com/

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A propos Alkayl
Canard cosmique, rôliste patenté, humoriste parallèle.

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