Recluse – The Quiet hours (2015 – Tiny Revelation Records)

Les mots transparents sont parfois redoutablement salutaires pour de pauvres francophones. Ici, on a bien l’idée du côté solitaire et isolé. Et cela est d’autant plus utile qu’il est possible d’y voir une déclinaison au sein du rock proposé par le trio gallois.

Même s’il n’y a pas de côté fongique rappelant l’ermite dans sa grotte (et son hygiène propre à défaut d’être irréprochable), il reste possible de percevoir un petit aspect poussiéreux au sein des titres de The Quiet hours. Non que les compositions sonnent daté, mais il réside au sein de ces agencements de notes une petite dimension ancienne, précieuse, préservée, qui transparaît. Un peu comme un écho de moments passés et conservés dans un bocal.

Le rock proposé peut être rugueux, mais conserve une dimension mélancolique non feinte pas plus que dissimulée. La voix sait se montrer sous des aspects fragiles sans être ni faible ni geignarde. Un peu comme les instruments qui savent se montrer percutants sans occuper tout l’espace. C’est plutôt l’ensemble qui parvient à vrombir de concert et à emplir l’espace qu’il s’est réservé.

Ces heures tranquilles annoncées dès le titre sont effectivement exploitées, et il s’agit plus d’une trame que d’un objet. L’album en lui-même, pour peu qu’on lui prête une oreille distraite, peut sembler un tantinet long, mais il n’est pas question de musique à la durée, ce qui ferait ressurgir des limbes de vieilles controverses quant à Linkin Park. Ce qui est proposé par Recluse est plaisant à l’oreille et assez gracieux pour qu’on daigne s’y replonger.

  1. Horrible beautiful
  2. Move me
  3. Temper
  4. Now you’re gone
  5. Leper captain
  6. Machine’s way
  7. Soothe
  8. Bury us separately
  9. Augustus
  10. Ectropion
  11. Cherry
  12. I only pretend to know
  13. The Quiet hours
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A propos Alkayl
Canard cosmique, rôliste patenté, humoriste parallèle.

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