Le webzine des Immortels - Chroniques musique alternative » Concerts http://www.lesimmortels.com/blog Le webzine des musiques alternatives et des alternatives musicales Wed, 23 Jul 2014 11:33:18 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.9.1 Hellfest 2014 : on y était, enfin presque. http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/7092/2014/07/12/hellfest-2014-on-y-etait-enfin-presque/ http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/7092/2014/07/12/hellfest-2014-on-y-etait-enfin-presque/#comments Sat, 12 Jul 2014 05:05:45 +0000 http://www.lesimmortels.com/blog/?p=7092 Si j’avais été un professionnel, on m’aurait dit trois ou quatre mois avant : « Hey, tu vas me faire un papier sur le hellfest ». Et avec ce pass, j’aurais passé mes trois jours dans le carré VIP. À boire. Beaucoup. Et au final, j’aurais écrit quelque chose du genre « ouais ce groupe est pas mal », sans avoir été le voir, évidement.

Seulement comme je n’avais aucune idée de mes disponibilités, je n’ai pas demandé de pass. Je n’ai même pas acheté un pauvre petit billet. Rien. Le néant. Forcément, quand j’ai su que je pouvais y aller, je me suis retrouvé comme un con. Alors j’ai passé une semaine à trainer sur internet, à vomir ma haine sur les revendeurs de places au noir.

J’ai finalement été sauvé par la réouverture de la billetterie, le lundi avant le festoche. J’ai donc décroché un billet pour le samedi et j’ai rigolé. Rigolé au nez de ceux qui ont achetés des places trois ou quatre fois le prix initial.

C’est donc un compte rendu d’une seule journée que je vais vous faire. Pas ce qu’il y a de plus exhaustif, mais c’est mieux que rien non ?

Je me déplace donc tôt à Clisson, pour profiter pleinement de ma journée en enfer. Enfer qui commence dès le parking, mais je commence à avoir l’habitude. Marcher, attendre, tourner en rond… un festival quoi. Après être entré dans l’enceinte du Hellfest je me rends directement à la Warzone, pour supporter Stinky Bollocks. Un groupe local de punk hardcore, que des amis connaissent. Et il est de notoriété publique que mes amis ont bon goût.

Les clissonnais ouvrent les hostilités sous un soleil de plomb. Je suis étonné devant le monde qui est présent, après tout c’est déjà le deuxième jour de fest et il n’est que 11h. L’ambiance est très bonne, le groupe donne ses tripes, tout se passe bien. C’est d’autant plus surprenant qu’initialement, je n’aime pas le hardcore. Enfin, après ce Hellfest, je ne sais pas si c’est toujours le cas. Car j’ai passé une bonne partie de mon temps dans cette Warzone. J’ai apprécié son ambiance, sa situation un peu à l’écart des autres scènes, la folie des concerts, la folie du public. Mais c’est aussi ça le Hellfest, découvrir des choses qu’on n’écoute pas dans d’autres circonstances.

Une fois le concert terminé j’enchaine avec Against your Society. Une formation de punk hardcore allemande. Ça s’annonce bien, mes potes m’en disent le plus grand bien. Alors, tant pis, je vais rater Benighted, mais j’ai déjà eu l’occasion de les voir.

AYS délivre un set ultra efficace, malgré un son assez brouillon. Le chanteur, avec ses airs de Sid Vicious des mauvais jours, est un excellent frontman. En revanche, il manque une plus grande proximité avec le public. Je regrette l’époque où les concerts de la Warzone se déroulaient sous une tente.

C’est déjà l’heure de penser à la pause « bouffe de merde ». En festival, l’enfer c’est les autres et la junkfood.

Je rejoins ensuite les scènes Altar/Temple, mais là, c’est le drame. Je tombe sur Trollfest. Musique de folklore régional à la con. Le son est tellement mauvais que même un sourd doit en percevoir l’horreur. Je vais donc continuer à vouer une haine viscérale aux joueurs de flûte et décide de fuir sous la Valley.

Je tombe alors sur Witch Mountain. Un groupe de doom à chanteuse. Et c’est là tout le problème. Non que je sois sexiste hein. Mais la chanteuse devrait savoir que si haut qu’on monte, on finit toujours par descendre. Ses fausses notes me laissent dubitatif, même si l’accompagnement n’est pas mauvais. Je quitte alors la Valley et recommande aux amateurs de doom de lorgner du coté de Menace Ruine. Un groupe canadien dont la lourdeur du son fait l’effet d’une charge de hussard. Après avoir passé un peu de temps à me promener sur le festival, j’avance vers le Temple pour Shining.

J’attends avec impatience le groupe. Même si malheureusement, pour d’obscurs raisons, Famine le chanteur de Peste Noire se sera pas présent sur scène comme c’était prévu.

Le groupe ouvre son concert par un morceau de Redefining Darkness. Niklas arrive sur scène et harangue la foule comme à son habitude. Mais pour cette fois, il va rester sobre. Enfin, non, il n’est manifestement pas sobre, et moi non plus d’ailleurs. Mais disons qu’il va être plus en retrait qu’à l’accoutumée.

Son bassiste et son guitariste assurent le show de façon très rock ‘n’ roll. Une ambiance malsaine règne sous la tente et le concert va passer beaucoup trop rapidement. D’ailleurs le groupe va terminer avant l’horaire prévu. Je me retourne maintenant vers la Altar pour Gorguts, un mélange de death/black. Les québécois sont terriblement efficaces, et je vais écouter ce que ça donne sur CD. Une fois ce concert terminé je voulais voir Clutch. Mais en fait non. Je n’ai pas changé d’avis hein, mais le groupe était attendu. Très. Trop. La Valley déborde de monde. La tente vomit son public dans les allées, presque jusque sous le Temple. Je suis d’autant plus dégouté que le son est absolument nickel. Mais Tsjuder joue en même temps et le son des deux scènes se mélange. Ça en devient ridicule et je préfère retourner à la Warzone pour attendre Comeback Kid. Sur la route j’attrape au passage un « Destroy Everything » de Hatebreed qui passe sur la Mainstage 2.

J’arrive sur la Warzone et je constate que beaucoup de monde attend les canadiens. Une fois le premier morceau commencé, un nuage de poussière se lève et vient m’asphyxier. Je me prends pour Hunter S. Thompson en plein Derby du Kentucky le nez dans mon t-shirt pour respirer. Le groupe donne tout ce qu’il a. Ils enchainent les classiques comme les morceaux de leur dernier album avec une énergie hallucinante.

Je regarde ensuite mon running order et constate qu’il est l’heure d’Helluveitie, heu pardon Eluveitie. Plutôt que d’aller déverser ma bile sur le groupe qui compense ses fausses notes par le nombre de musiciens sur scène, je vais manger. Croyez moi, il est plus facilement d’éprouver de la satisfaction devant des nouilles sautées que devant eux.

Alors que le soleil se couche je retourne à la Warzone et discute un peu avec les membres de Stinky Bollocks. J’entend au loin des riff de Deep Purple, mais ma passion pour la gérontophilie étant limitée je ne me déplace pas. Je reste en revanche pour Against Me. Parce qu’un de mes potes est terriblement enthousiaste à propos d’eux. Je ne connaissais pas, et à vrai dire je ne regrette pas. Peut être parce qu’au même moment il y avait Nile qui passait sous la Altar, et qu’entre la peste et la choléra, pourquoi choisir. Aerosmith ? Ah, oui, en effet ils passaient sur la Mainstage 1 à la même heure. Mais je n’avais pas envie de suivre le concert derrière une foule compacte de vieux.

La nuit est tombée et je voulais voir Gorgoroth et Carcass et puis finir ivre mort et puis, et puis rien… Un pote rentré au campement nous apprend qu’il manque une de nos tentes. Retour à la réalité, un festival c’est avant tout un immense rassemblement de connards et des bons concerts. On rentre donc à la recherche de la tente disparue, en vain. Ça sera l’occasion de jouer à Tetris, pour rentrer à 4 dans une tente 2 personnes. Chouette.

Si je devais tirer un bilan de cette journée à défaut de tirer à vue, il serait globalement positif. Le festival prend en assurance, les installations commencent à être pratiques, presque confortables. La gestion des flux n’était vraiment pas mauvaise, il y avait du monde, mais à aucun moment je n’ai eu envie de mass murder. Avec presque 150 000 personnes sur 3 jours, c’est presque un exploit.

Au niveau des groupes proposés, le Hellfest se démarque toujours par sa grande variété. Même si je regrette quelques annulation, notamment MGLA. J’espère donc pouvoir y aller l’année prochaine, même si c’est loin d’être certain.

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Shearwater @ La Flèche d’Or (Paris) – 06/05/2014 http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/7044/2014/06/27/shearwater-la-fleche-dor-paris-06052014/ http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/7044/2014/06/27/shearwater-la-fleche-dor-paris-06052014/#comments Fri, 27 Jun 2014 05:03:48 +0000 http://www.lesimmortels.com/blog/?p=7044 Il n’y a, je crois, pas meilleure façon de décrire ce concert auquel nous avons assisté qu’avec les mots de Jonathan Meiburg, le chanteur du groupe :

« On a l’impression d’être dans un salon, à une soirée entre amis. A laquelle on a invité une poignée de potes, qui ont tous ramené du monde, jusqu’à se retrouver à cent.» Et ce n’est pas faux : cent personnes à un concert, c’est peu, c’est familial. Les musiciens se mêlent au public avant d’entrer en scène, fument avec nous, commandent des bières au bar, errent dans leur « live-ing room » pour s’imprégner du lieu.

« On espère juste qu’il y aura assez de bière pour tout le monde ! »

La Flèche d’Or est une minuscule salle parisienne, ancienne gare pleine de charme, avec son bar, sa véranda donnant sur la Petite Ceinture, l’ancienne voie ferrée aujourd’hui abandonnée, squattée parfois. La verrière laisse passer le jour, il est 21 heures, au mois de mai, la nuit n’est pas encore tombée.

« Ça fait drôle de jouer avec le jour. Il fait toujours noir dans les salles. On passe notre vie dans des grottes sombres. »

Les chansons n’ont pas forcément de grand plus-value en live, mais on a les musiciens pour nous. Jonathan nous raconte l’histoire de chaque titre, sa genèse, il s’ouvre à nous avec humour.

« J’ai grandi à Baltimore. Vous voyez The Wire ? Hé bien ce n’était pas du tout comme ça. »

Il écrit pour exprimer des sentiments, pour raviver des souvenirs, pour nous faire partager ses émotions, son vécu. Il interprète avec énergie et dévotion, il ne ménage pas sa voix, il hurle, murmure, caresse, geint. Jesca Hoop l’accompagne, après avoir chanté en solo en première partie – moment un peu ennuyeux, la mélancolie ça va deux minutes. Ils sont tous beaux, ont tous l’air d’être doux comme du sucre. Ne font pas une seule fausse note. Même sur leurs reprises de Xiu Xiu ou de The Folk Implosion, tirées de leur dernier album.

Ce n’était pas rock’n’roll, d’accord, car le public était sage, intimidé sans doute d’être dans le salon d’une vague connaissance, gêné par cette générosité et cet accueil inhabituel, avouons-le. Mais c’était intimiste, non, intime en fait ; et chaleureux.

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Tori Amos @ Grand Rex (Paris) – 17 mai 2014 http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/6967/2014/05/28/tori-amos-concert-au-grand-rex-paris-17-mai-2014/ http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/6967/2014/05/28/tori-amos-concert-au-grand-rex-paris-17-mai-2014/#comments Wed, 28 May 2014 05:05:47 +0000 http://www.lesimmortels.com/blog/?p=6967 Un concert de Tori Amos, c’est toujours un peu comme une grand messe. La fringante rousse écume les scènes depuis son adolescence, et, depuis ses débuts, accompagne chaque nouvel album d’une tournée marathon. C’est dire si elle maîtrise le sujet.

C’est donc armée de ses plus beaux atours, le piano Bösendorfer d’un côté, et le synthétiseur de l’autre, que Tori Amos a à nouveau conquis le public réuni dans ce Grand Rex toujours un peu magique. En équilibre autant sur ses talons vertigineux que sur son tabouret sur lequel elle ne cesse de gigoter, elle délivrera une sélection de ses morceaux, une main sur chaque clavier et la voix toujours au sommet.

Le concert s’articule en deux parties, entrecoupées du Lizard Lounge, incontournable intermède de reprises délicates et touchantes (ce soir de Carly Simon et d’Elton John).

Si l’on peut déplorer une fausse note effroyable quand, pour « Cornflake Girl » ou pour « 16 Shades of Blue », une bande son parfaitement superflue surgit, mal calibrée à en recouvrir le piano, dans le but de reproduire les versions studio, Tori Amos sait, même après toutes ces années, émouvoir avec « Mother », « Apollo’s Frock » ou « Virginia », amuser lorsqu’elle se trompe et enchaîne sur une improvisation sur les erreurs, chauffer la salle avec un « Mr. Zebra » qu’elle fera reprendre au public ou le déjanté « Raspberry Swirl ». De part sa sortie toute récente, le dernier album Unrepentant Geraldines sera mis un peu à part. Mais de toute façon, au regard de sa discographie et de sa puissance sur scène, une bonne setlist peut difficilement durer moins de huit heures. Il y aura donc toujours quelques frustrations, quelques regrets, quelques morceaux rêvés qu’elle jouera en d’autres lieux.

Mais le constat est toujours là, plus de vingt ans après : Tori Amos sur scène, c’est une expérience mystique.

Photo du concert : Nico Frizz10389978_10204035772874153_200029083549262152_n

Photo de la setlist : photo officielle

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Detroit @ Le Fil (Saint-Etienne) – 12/04/2014 http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/6837/2014/04/13/detroit-le-fil-saint-etienne-12042014/ http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/6837/2014/04/13/detroit-le-fil-saint-etienne-12042014/#comments Sun, 13 Apr 2014 17:11:24 +0000 http://www.lesimmortels.com/blog/?p=6837 12 ans après la dernière prestation de Noir Désir, Bertrand Cantat est revenu en Novembre 2013 avec un nouveau projet : Detroit, en collaboration avec Pascal Humbert. Ce premier album a été accueilli comme il se doit par le public, et il s’en est écoulé plus de 160 000 exemplaires. Un début de tournée la veille de cette date à St Etienne, tout frais donc, avec des dizaines de dates à venir, quasi Sold Out pour la plupart. A ne pas louper donc.

Les Stéphanois trépignaient de leurs retrouvailles avec Bertrand Cantat. Un mélange de curiosité, d’engouement, de retour aux sources et l’aboutissement de l’attente. Une question revenait dans toutes les bouches : vont-ils jouer du Noir Désir ? Plusieurs avaient la réponse, mais chacun entretenait la surprise.

Le groupe jouait à guichet fermé ce soir. 1200 personnes. Arrivée sur scène, des cris, des applaudissements, tant de chaleur humaine pour les accueillir, tant d’émotion sur les visages des musiciens, de Bertrand, mais aussi sur les personnes du public. Public varié qui plus est : d’une petite puce de pas plus de 7 ans sur les épaules de son papa, à ceux qui ont dû connaître Noir Désir à leurs débuts, en passant par des jeunes qui le verront pour la toute première fois, mais tous sont venus pour une même passion qui les anime et ça se sent.

Premières notes avec un morceau de leur opus : « Ma Muse » puis « Horizon », les dés sont lancés, la magie opère de suite.

Silence dans la salle, impressionnant, je vois rarement autant de respect, d’attention, pour des premiers morceaux.

Chacun savoure, et dévisage avec plaisir Bertrand Cantat, qui, rapidement se sent à l’aise, lance des blagues, taquine ses musiciens, et entretient un lien avec son public. Comment faire briller les yeux d’une salle ? Enchaînement avec « Des visages des figures », dans la foulée « A Ton Étoile », et c’est gagné.

Et la soirée sera rythmée d’un Detroit à Noir Désir, et d’un Noir Désir à un Detroit, passé, présent, futur, lié par la puissance et le charisme de Bertrand Cantat, ajouté avec des musiciens heureux de partager ces moments : parfait.

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Reprises en coeur sur « Lazy », « Le vent nous portera », une poignée d’heureux qui ont besoin de l’extérioriser pogoteront sur « Fin De Siècle » et je ne parle pas de « Tostaky », un pur moment de folie. Totalement imprégnés par l’ambiance, c’est juste magique ce qu’il se passe au Fil ce soir. Le son est bon, les musiciens le sont, l’équipe est soudée et cela se sent. Bertrand est très à l’aise sur scène, le public réceptif aidant, et ça fait plaisir.

Final avec « Comme Elle vient », pour ma part, j’ai 14 ans sur ce morceau, et je pense que nous vivons tous à ce moment là notre passé avec Bertrand Cantat, lié au fait de se douter que c’est bien le dernier morceau, tout le monde profite donc. Profite tellement que, après deux heures de folie douce, quand tout se termine, que le groupe salue, et que les lumières de la salle se rallument, le public reste là, à attendre, à espérer un 2ème rappel. Parce qu’ils auront tellement attendus cette récompense, et auront été récompensé d’ailleurs, par la puissance d’un show, à la hauteur de son projet, de ses collaborations et du personnage.

Detroit, à voir, revoir et savourer tout au long de l’année !

Detroit_12_AP

Setlist

  1. Ma Muse
  2. Horizon
  3. Des Visages des figures
  4. A ton étoile
  5. Le Creux de ta main
  6. Lazy
  7. Le Fleuve
  8. Lolita nie en bloc
  9. Terre brûlante
  10. Null & void
  11. Droit dans le soleil
  12. Glimmer in your eyes
  13. Sa Majesté
  14. Fin de siècle
  15. Tostaky
  16. Des Armes
  17. Le Vent nous portera
  18. Comme elle vient
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Oldelaf @ Le Radiant Bellevue (Caluire-et-Cuire) – 6 février 2014 http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/6620/2014/02/12/oldelaf-en-concert-le-radiant-bellevue-caluire-et-cuire-06-fevrier-2014/ http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/6620/2014/02/12/oldelaf-en-concert-le-radiant-bellevue-caluire-et-cuire-06-fevrier-2014/#comments Wed, 12 Feb 2014 06:05:25 +0000 http://www.lesimmortels.com/blog/?p=6620 La première fois que j’ai vu Oldelaf, c’était sur scène, à travers le tout petit écran de mon ordinateur. Accompagné de Monsieur D et de personnages copieusement allumés, il narrait  les aventures d’un gros ours pas si cool.

C’était il y a dix ans. Je ne l’ai jamais perdu des yeux depuis.

Plusieurs délicieux albums plus tard, auréolé du succès ouragan de « La Tristitude » et de passages à la télévision, en radio et sur Internet pertinents et remarqués, le revoilà avec un nouvel opus fait sans renoncer à son indépendance et à sa liberté grâce au financement participatif de ceux et celles qui le suivent. Et c’est dans le cadre de la tournée toute neuve de son album tout neuf Dimanche qu’il passait le 6 février 2014 dans cette petite salle très agréable de la proche banlieue lyonnaise.

Voici un petit aperçu, en direct depuis le premier rang.

Une constante depuis le début de sa carrière, Oldelaf sait définitivement s’entourer de musiciens qui, au-delà d’être extrêmement bons, créent également des personnages farfelus et fous (dangereux ?) permettant, sans gâcher le spectacle à qui ne l’a pas [encore] vu, de ne plus jamais regarder un tube de PVC de la même façon et d’avoir envie de gigoter son corps au distributeur de friandises, de ces « Barres Technos » qui font manger-bouger. Les chansons sont ainsi entrecoupées de saynètes à l’humour toujours plus fin qu’il n’y paraît et d’un échange constant avec le public. Même si le concert n’est pas tout à fait rôdé, et pour cause, si le ukulélé fait un mini-caprice à l’accordage sous la chaleur des projecteurs, ce qui reste de l’ensemble est un excellent moment préparé, bien pensé et laissant suffisamment d’espace pour ne pas tomber dans le syndrome du boulot accompli mécaniquement. Oldelaf et ses musiciens aiment la scène, et cela se voit.

La part belle sera évidemment largement faite au nouvel album Dimanche, réussi bien que sorti un lundi (mais c’est une autre histoire) moins de deux semaines auparavant et donc toujours en présentation, mais Le monde est beau, l’album solo qui a ouvert à Oldelaf les portes d’une plus vaste audience ne sera pas en reste, à travers la chanson éponyme portée par les voix de toute la salle et une version pince-sans-rire de « La Tristitude ». Puis, des plus vieux morceaux, notamment « Le café » et le dévastateur « J’ai chaud » feront littéralement exploser l’ambiance du soir. Respectant le passage obligé de milieu de concert du chanteur romantique tout seul avec sa guitare sur son tabouret, le spectacle sera donc divisé en deux parties quasiment symétriques mêlant à chaque fois les chansons qui font rire à celles qui piquent.

À noter le final, très émouvant, où Oldelaf et sa troupe demanderont à tous et à toutes de s’assoir et de laisser une place au beau milieu de la fosse où tous descendront, armés de leurs seuls instruments, sans micro, sans câbles, en acoustique totale, pour terminer la soirée avec une version dépouillée et courageuse de la chanson nostalgique « Les jours heureux », qui porte définitivement bien son nom.

Car heureux, heureuses, c’est bien comme cela que nous sommes reparti-e-s. Merci pour « La belle histoire »…

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Depeche Mode / Concert à la Halle Tony Garnier, Lyon / le 23 janvier 2014 http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/6593/2014/01/27/depeche-mode-concert-a-la-halle-tony-garnier-lyon-le-23-janvier-2014/ http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/6593/2014/01/27/depeche-mode-concert-a-la-halle-tony-garnier-lyon-le-23-janvier-2014/#comments Mon, 27 Jan 2014 06:06:48 +0000 http://www.lesimmortels.com/blog/?p=6593 L’exercice est toujours périlleux : rendre compte d’une soirée en compagnie d’un groupe dont l’humble chroniqueuse que je suis est une fan inconditionnelle depuis un peu plus de vingt-cinq ans. Passant-e, je veux bien être honnête et lucide dans mes propos, mais si tu cherches une once d’objectivité, passe ton chemin.

Depeche Mode, c’est bien sûr une longue suite de morceaux ayant marqué l’histoire de la musique pop rock créative et intelligente, et des tournées marathon qui ont fait de ce groupe une légende.

Ce concert était, comme on l’attendait, impressionnant. Un public extrêmement varié, pas d’une énergie démentielle car nous sommes à Lyon, mais un mélange des âges, des styles, des parcours toujours un peu émouvant. Une Halle Tony Garnier partiellement liftée pour un son bien meilleur que d’habitude et des écrans géants dans tous les coins.

Et soudain, la cérémonie commence. Un show renversant mené par le ténébreux et charismatique Dave Gahan. Bien sûr, on n’oublie pas Andrew Fletcher, ses lunettes et sa souplesse légendaire de parpaing, mais Depeche Mode, c’est avant tout Martin L Gore et Dave Gahan, la tête et… les hanches. Toujours d’une énergie époustouflante après toutes ces années, débordant de sensualité et menant le public à la baguette, le chanteur à la voix animale a commencé avec l’introduction du dernier album Delta Machine mais est passé très vite aux choses sérieuses avec des incontournables : « Walking in My Shoes », « Black Celebration », le toujours somptueux « Behind the Wheel », le classique « Just Can’t Get Enough »… L’album de famille, en somme, dont les pages ne semblent décidément jamais jaunir.

Les deux traditionnels temps forts laissant Martin L Gore seul sur scène ont permis de redécouvrir sur scène le morceau « But Not Tonight », rare perle pas-toute-jeune et de s’apercevoir que Martin L Gore, toujours glacé par la timidité, est un mélodiste génial et un très grand chanteur.

Lors de l’ultime communion, le final « Never Let Me Down Again », le groupe délaisse un instant les lumières et les audacieuses projections qui illustrent le spectacle pour éclairer la foule. Et là, il suffit de regarder derrière soi tous ces bras levés en cadence pour comprendre.

Quand un groupe, après tout ce qu’il a traversé, arrive encore à toucher les étoiles, à emporter son public dans un concert précis et fou, sombre et lumineux, à donner cette impression qu’il ne peut pas mourir, jamais, rien à ajouter, si ce n’est ‘Reach out and touch faith’…

  1. Welcome To My World
  2. Angel
  3. Walking in My Shoes
  4. Precious
  5. Black CelebrationDM_23012014-18
  6. Should Be Higher
  7. Policy of Truth
  8. Slow
  9. But Not Tonight
  10. Heaven
  11. Behind the Wheel
  12. A Pain That I’m Used to (Jacques Lu Cont’s remix)
  13. A Question of Time
  14. Enjoy the Silence
  15. Personal Jesus
  16. Shake the Disease
  17. Halo (Goldfrapp remix)
  18. Just Can’t Get Enough
  19. I Feel You
  20. Never Let Me Down Again

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Site officiel : http://www.depechemode.com/

Photos du concert

Crédit photos : Anthéa

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Bleached, Nadine Shah, Mariam the Believer @ La Flèche d’or – 30/10/2013 http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/6358/2013/11/13/bleached-nadine-shah-mariam-the-believer-la-fleche-dor-30102013/ http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/6358/2013/11/13/bleached-nadine-shah-mariam-the-believer-la-fleche-dor-30102013/#comments Wed, 13 Nov 2013 06:05:26 +0000 http://www.lesimmortels.com/blog/?p=6358 Honneur aux dames, ce soir-là, à la Flèche d’or, avec les concerts de Mariam the Believer, Nadine Shah et Bleached, œuvrant chacun dans un registre bien singulier.

Ce sont donc les Suédois de Mariam the Believer qui ont entamé la soirée, devant une assistance encore bien clairsemée. La dame a le charisme agressif, ce qui peut déstabiliser dans un premier temps, mais emporte au final l’adhésion. La musique du groupe, évoquant tantôt des artistes telles que Patti Smith ou PJ Harvey, tantôt quelques succulentes vieilleries plus ou moins psychédéliques (le clavier y est pour beaucoup), laisse une forte impression et ne manque pas de convaincre. Belle entrée en scène, donc, qui laisse augurer du meilleur pour la suite. Dommage que cela ait été aussi court…

Mais en attendant, ce fut au tour de Nadine Shah de monter sur scène. Votre serviteur osera-t-il dire que c’est sur la seule foi de ce nom qu’il est venu assister à cette soirée ? Ah ben oui, tiens, c’est fait… Quoi qu’il en soit, et quand bien même sa prestation ne fut pas exempte de quelques menus défauts, c’est avec un certain brio que l’Anglaise a défendu son sublime premier album Love Your Dum and Mad. Le sourire aux lèvres malgré le caractère foncièrement déprimant de ses chansons, elle a su séduire l’audience avec sa voix unique, teintée d’accents jazz ou soul. Un beau concert, pour une première en France ; on ne manquera pas de retourner voir cette artiste ô combien prometteuse lors de ses prochaines dates, annoncées pour janvier prochain.

Pas grand-chose à dire, par contre, sur le punk féminin de Bleached, tête d’affiche de la soirée. Une musique certes énergique, qui a su faire danser le public, mais qui sonne néanmoins un peu « facile » et surtout, finalement, très « gentille ». On est loin, ici, de la finesse, de la grandiloquence et surtout de la majesté des deux premiers sets, qui se sont montrés bien plus convaincants.

Quoi qu’il en soit, ce fut une fort belle soirée, illustrant la variété de registres d’une scène indépendante féminine qui a tout pour plaire. Et on ne manquera pas de suivre avec attention la suite de la carrière de l’étonnante Mariam the Believer et de l’excellente Nadine Shah.

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http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/6358/2013/11/13/bleached-nadine-shah-mariam-the-believer-la-fleche-dor-30102013/feed/ 0
Lescop, CocoRosie, Sinéad O’Connor @ Les Nuits de Fourvière, Lyon, 17/07/2013 http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/6029/2013/07/31/lescop-cocorosie-sinead-oconnor-les-nuits-de-fourviere-lyon-17012013/ http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/6029/2013/07/31/lescop-cocorosie-sinead-oconnor-les-nuits-de-fourviere-lyon-17012013/#comments Wed, 31 Jul 2013 05:06:36 +0000 http://www.lesimmortels.com/blog/?p=6029 Grosse affiche et longue soirée à Lyon : trois concerts, trois genres différents se retrouvent. Et c’est presque par hasard que Les Immortels étaient présents, perchés tout en haut des magnifiques gradins en pierre qui font mal aux fesses de Fourvière.

Tout d’abord, en apéritif, le petit nouveau de la programmation, Lescop. Son premier album éponyme avait déjà été chroniqué par ici. Il faut bien le reconnaître, si se retrouver sur la scène de Fourvière relativement en début de carrière est un privilège, la première partie de cette longue soirée reste une position relativement ingrate. Ainsi, Lescop a dû faire tout son set devant une audience réduite, devant des gens en train d’arriver et de s’installer. Et surtout, en plein jour. Or, la pop noire de Lescop, joli croisement entre Étienne Daho et Joy Division, se porte en noir, se porte la nuit, se savoure en lieu clos. Du coup, le soleil fou de l’été lyonnais et l’amplitude des arènes romaines ne représentaient pas le cadre idéal. Mais qu’importe, Lescop a assuré et a livré une prestation pêchue, propre et honnête, peut-être un peu trop copié-collé direct de son album, mais trLescop_liveès agréable. Une belle mise en bouche. Chapeau.

En deuxième partie de soirée, CocoRosie. Visiblement celles que l’écrasante majorité de l’assemblée attendait. Les deux frangines étranges venues sur le papier des États-Unis mais en vrai sans doute d’ailleurs, de beaucoup plus loin, from outer space, comme dirait l’autre. Entourées d’une human beat box exceptionnel qui nous gratifiera même, en cours de set, d’un solo tout bonnement hallucinant, et de rares musiciens étranges bidouillant et pianotant, elles ont littéralement CocoRosie_liveensorcelé la foule en présentant quasi-exclusivement leur dernier album. Sierra Casady la brune, sa harpe et sa voix ample et lyrique (à demi-étouffée de manière incompréhensible sur l’album Tales Of A Grass Widow). Bianca Casady la blonde, sa flûte occasionnelle et sa voix qui ferait passer celle de Björk pour du miel. Accoutrées comme à leur habitude de pelures étranges et parées d’un troublant malaise intérieur, elles ont mené leur prestation avec brio, nous invitant dans leur bulle électro déjantée de joie, de douceur, de tristesse ( »Child Bride » ou les malheurs racontés à la première personne d’une fillette de cinq ans mariée de force dans une région tribale, balancé en morceau d’introduction) ou d’enfance ( »End of Time »). Sans nous laisser d’autre possibilité que d’être électrisé-e.

Enfin, à la nuit tombée, c’est donc Sinéad O’Connor qui aura le mot de la fin. Pieds nus, habillée de noir et le cheveux toujours rasé de près, la diva de Dublin aura maille à partir avec des soucis techniques de son tout au long de sa SinéadOConnor_liveperformance, et aux départs discontinus d’un bon tiers de la salle visiblement rassasié par la performance de CocoRosie. Son set est pourtant bien rôdé, alternant morceaux du nouvel album (pas le meilleur, mais bon…) et anciennes chansons tant attendues. Si l’on peut déplorer une version terne au possible du culte  »Nothing Compares 2 U’‘ de Prince, l’ensemble est porté avec ce charisme que personne n’a oublié, et qui, encore aujourd’hui, est capable de sécher toute une assemblée, comme l’a-cappella  »I Am Stretched On Your Grave » ou le toujours ébouriffant  »Fire On Babylon ». Pour le final, Sinéad O’Connor a choisi le malicieux pied-de-nez  »Daddy I’m Fine », interprété au milieu des coussins volant de toute part, tradition des Nuits de Fourvière oblige. Cette voix magique est toujours là, tantôt nostalgique et tendre, tantôt révoltée et puissante.

Au retour, engoncés dans le tout dernier métro, il n’y a eu qu’un seul regret : de ne croiser personne portant un instrument de musique pour prolonger l’aventure et chanter ensemble des sombres rencontres nocturnes, des odes à l’enfance perdue et des révoltes du cœur.

Crédit Photos : LoLL WILLEMS

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Festival de la musique électro-industrielle @ La Flèche d’Or, Paris, 22/06/2013 http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/5875/2013/07/01/festival-de-la-musique-electro-industrielle-la-fleche-dor-paris-22052013/ http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/5875/2013/07/01/festival-de-la-musique-electro-industrielle-la-fleche-dor-paris-22052013/#comments Mon, 01 Jul 2013 05:06:54 +0000 http://www.lesimmortels.com/blog/?p=5875 Au lendemain de l’impitoyable cérémonie païenne commémorée sous le nom bien improbable de « fête de la musique », il y eut à la Flèche d’Or une autre célébration du bruit, mais d’un goût nettement plus sûr. En effet, le Festival de la musique électro-industrielle s’y tenait, et a pu régaler une assistance d’abord clairsemée puis un peu plus conséquente (probablement pas assez, cependant…) mais toujours enthousiaste avec de la déviance sonore vrillant délicieusement les oreilles.

 

Ce fut à 2kilos &More &Black Sifichi d’entamer les hostilités ; de manière assez logique sans doute, leur performance étant de loin la plus calme, voire (osons le terme hérétique) mélodique, de la programmation. Ce fut musicalement irréprochable, l’indus trippant et léché du duo étant ponctué par un spoken word revendicatif assez charismatique. Un regret, cependant : la lumière pénétrant encore dans la salle gâcha les projections vidéos accompagnant le set (les artistes jouant derrière une toile translucide)…

2kilos &More &Black Sifichi

 

 

Très courte pause, et Oyaarss monta sur scène, pour une déconcertante prestation nettement plus noisy, parfois séduisante dans ses déluges rythmiques, mais pour le moins spéciale, du fait du très grand nombre de breaks assez improbables la caractérisant. Une musique difficile, qui n’a pas vraiment convaincu votre serviteur.

Oryarrs

 

 

Il en est allé tout autrement pour l’excellente performance livrée par Techdiff, entamant son set par un dubstep riche de basses énormes, et finissant carrément hardcore, en passant par un ébouriffant breakcore. Le musicien anglais n’a pas eu de mal à convaincre le public de se trémousser sur ses rythmiques furibondes du meilleur effet. Un très grand moment.

Techdiff

 

 

Place ensuite à la drum’n’bass excitée de Needle Sharing. Ce set peut-être plus ouvertement industriel fut à n’en pas douter très efficace, et l’assistance déjà chauffée par le précédent artiste continua de danser jusqu’à ce que mort s’ensuive. Cependant, à l’opposé de celle d’Oyaarss, la musique de Needle Sharing donne une vague impression de « facilité », surtout après l’autrement plus subtil Techdiff… et, très accessoirement, ça se voit quand même un peu que le monsieur ne fait pas grand-chose derrière son laptop.

Needlesharring

 

 

Cela dit, la question ne se posa même pas pour Dive, qui ne chercha pas un seul instant à produire l’illusion : Dirk Ivens lance ses boucles assassines et chante ou braille par-dessus, malmenant son pied de micro et parcourant de long en large la scène saturée de stroboscope. Dit comme ça, ce n’est peut-être pas très séduisant, mais ne vous y trompez pas : l’excellence de cet indus plus « old school » (parfois typé EBM) et le charisme du monsieur sont indéniables, et ce fut à nouveau un très grand moment.

 

dive
Après quoi Julien Sylvgheist, annoncé comme DJ, a finalement donné un live sous son nom de Sylvgheist Maelström. Il y eut également un DJ set de DDP (mais pas d’Artof Kore, malade). [Edit : merci à DDP pour ces précisions.]« 

Au final, quand bien même tout ne fut pas parfait, le bilan de cette fête de la musique « autre » fut très certainement positif. Une chouette soirée, balayant un large spectre de la musique électronique extrême pour le plus grand plaisir d’une audience très réceptive. Espérons que l’aventure se poursuive.

 

 

Photographies par Bertrand Robion – http://www.flickr.com/photos/bertrandrobion

 

 

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