Cosa Nostra Klub - L’Hymne à La Joie (uniformes, culture, et electrowarmetal)

juin 18, 2008 · Print This Article

Des applaudissements. Une envolée de violons. La batterie. Le premier morceau éponyme de L’Hymne à la Joie et sa dantesque montée en puissance donne le ton : cet album de Cosa Nostra Klub extrêmement élaboré est tout de même taillé pour le live.  Tous les morceaux ou presque ont une sorte de prise d’ampleur dont résulte une énorme montée d’adrénaline en concert. Que ce soit le break précédant le deuxième couplet de “[C]osa [N]ostra [K]lub”, celui de “Dinner Is Ready”, on sent le côté « In your fucking face » (sic) privilégié par le groupe pour la scène.

Mais l’album en lui-même ? Tout simplement énorme. Dantesque. Le meilleur disque de l’année, tous genres confondus. Moins naïf, plus travaillé que Ultraviolence Über Alles, le deuxième album de The CNK - qui change pour l’occasion de patronyme, passant de Count Nosferatu Kommando à Cosa Nostra Klub (le groupe se sentant « plus proche de certaines traditions italiennes que de Transylvaniens cloutés »)- est une splendide satire de la dégénérescence du monde actuel et de l’Europe en particulier (« Total Eclipse of Dead Europa »). Le groupe enfonce clou sur clou dans le cercueil de la vieille Europe, souvent avec humour, toujours avec brio. Les cibles sont variées, des « nazillonnes du soja » (dixit Valnoir, le bassiste) sur “Dinner Is Ready”, sans conteste le morceau le plus punchy, aux fascistes de la pensée unique, chantres de la tolérance à sens unique (”The Martialist”), tout le monde s’en prend dans la face.

CNK - L'Hymne à la JoieLe Klub se permet même un morceau martial chanté en langue teutonne, qui ne manquera pas de faire bondir de rage les néofascistes cités dans “The Martialist”, et ayant pour thème… les déboires d’un bûcheron de campagne face à la désagrégation de son foyer ! Une jolie réponse aux obsédés de la croix gammée qui ne se rendent pas compte qu’ils sont les derniers nazis.

Cet album fait donc partie intégrante du concept du groupe, que l’on peut retrouver dans l’artwork d’icelui (signé Valnoir, et qui fait qu’il faut absolument ACHETER la galette), les uniformes portés sur scène (uniformes Français, soulignons-le avant que la censure de la pensée unique ne frappe), les paroles (qui ne sont pas secondaires, loin de là) ou encore dans les diapos projetées en concert dans le fond de la scène.

Bref, un album à posséder absolument, et à offrir.

Morceaux favoris : Tout l’album

Morceaux à éviter : Cherchez chez un autre groupe. Et allez voir CNK sur scène.

-Jo-

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