Le blog des Immortels - Chroniques musique alternative » Chroniques Dark http://www.lesimmortels.com/blog Le blog des musiques alternatives et des alternatives musicales Wed, 05 Sep 2012 17:42:59 +0000 http://wordpress.org/?v=2.8.4 fr hourly 1 Dead Can Dance – Anastasis (2012 / Pias) http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/4933/2012/09/04/dead-can-dance-%e2%80%93-anastasis-2012-pias/ http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/4933/2012/09/04/dead-can-dance-%e2%80%93-anastasis-2012-pias/#comments Tue, 04 Sep 2012 05:02:13 +0000 Killer Queen http://www.lesimmortels.com/blog/?p=4933

Qu’il est difficile d’écrire sur Dead Can Dance sans enfoncer des potes ouvertes, sans tomber dans l’égotisme et les souvenirs personnels, sans pousser des cris de joie.

Le duo phénomène, né d’une Australienne et d’un Britannique en 1981, a changé la face d’une partie du monde de la musique sans pour autant bénéficier d’une énorme culture médiatique, sauf, peut-être, pour le tube ”Yulunga (Spirit Dance)” en 1993. D’album en album, DCD a voyagé entre les atmosphères médiévales, cold wave, baroques, orientales, mystiques, religieuses ou inspirées çà et là de ce que l’on appelle de façon hâtive la world music, de l’Afrique à l’Asie. Au fil de leur chemin, de leur quête sonore, Brendan Perry et Lisa Gerrard ont ainsi tissé une toile musicale plaisant à des communautés pourtant présumées incompatibles, de l’adolescente gothique au bobo fan d’expériences lointaines depuis son salon, du rôliste épique à la hippie apprenti multi-percussioniste, de l’adulescente qui collectionne les fées au métalleux qui cache une âme lyrique et blessée. Jusqu’en 1998, ils ont mis leurs talents de conteurs, musiciens, vocalistes, chercheurs, baroudeurs au service de sons riches et d’albums élevés encore aujourd’hui au rang de culte. Et voilà qu’après des carrières continuées séparément, leurs chemins se retrouvent pour un album naturellement extrêmement attendu des fans. Preuve en est des billets pour la tournée mondiale accompagnant Anastasis qui se sont écoulés en à peu près dix-huit secondes.

Seulement voilà : les avis sont très partagés, naviguant entre émerveillement devant ce nouvel album et déception de ne pas avoir renouvelé le genre, notamment sur ”Amnesia”, véritable carte de visite du duo. Effectivement, les tournesols brûlés photographiés en noir et blanc qui constituent la couverture pourraient même se passer de la mention Dead Can Dance tant ils sont explicites. À noter que que l’album est disponible en différentes éditions, du basique digipack au coffret de luxe limité incluant un livret graphiquement impressionnant reproduit numériquement sur clef usb et même carte dédicacée pour les tous premiers exemplaires.

Anastasis, comme les précédents, mais sans sombrer dans le passéisme, se compose d’un voyage guidé par les voix de Lisa Gerrard (Serpentine et superbe, particulièrement sur le lancinant ”Return of the She-King”) et de Brendan Perry dont les notes profondes constituent l’entrée en matière, somptueuse, de l’album (”Children of the Sun”). Jusqu’à la berceuse finale irisée ”All in Good Time”, c’est un périple riche, tantôt sombre et tourmenté (”Kiko”), tantôt lumineux (que de souvenirs dans les violons orientaux de ”Agape” !) qui, s’il ne révolutionne effectivement pas le genre, évite avec grâce l’écueil facile et redoutable de la renaissance en version 2.0 du pauvre, chamboulant l’identité de DCD pour la faire sonner 2012 à tout va et ruer dans les brancards pour finalement se trahir voire s’assassiner.

Cet album est une réussite incontestable, une résurrection (d’où le titre), et s’inscrit sans rougir et sans détonner dans la discographie de Dead Can Dance. Ce n’est pas un retour, mais le début d’une deuxième saison, que l’on espère aussi longue, aussi belle et aussi troublante que ce magnifique premier épisode.

  1. Children of the Sun
  2. Anabasis
  3. Agape
  4. Amnesia
  5. Kiko
  6. Opium
  7. Returm of the She-King
  8. All in Good Times

Site officiel (en anglais) : http://deadcandance.com/

Sur Facebook : https://www.facebook.com/DeadCanDanceOfficial

]]> http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/4933/2012/09/04/dead-can-dance-%e2%80%93-anastasis-2012-pias/feed/ 0 Pussy Drinker – Stoned & Drunk (2012 / autoproduit) http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/4840/2012/08/07/pussy-drinker-%e2%80%93-stoned-drunk-2012autoproduit/ http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/4840/2012/08/07/pussy-drinker-%e2%80%93-stoned-drunk-2012autoproduit/#comments Tue, 07 Aug 2012 19:26:50 +0000 Alkayl http://www.lesimmortels.com/blog/?p=4840 Pussy Drinker - Stoned & DrunkUn coup de pelle de stoner de la part de Pussy Drinker et ça repart.]]> Passons rapidement sur l’aspect potentiellement tendancieux du nom du groupe. Certes, Pussy Drinker, cela peut renvoyer à une image très imagée à l’endroit des parties intimes féminines, mais en la matière rien ne vaudra le surnom trouvé de manière lumineuse par les créateurs de la série animée American Dad pour George Clooney. « Pussy nailer », « Cloueur de chattes » dans notre bonne vieille langue, ça c’est de la poésie.

Bref, les Pussy Drinker (à la bonne vôtre) proposent une démo de trois titres intitulé Stoned & Drunk, ce qui peut donner à craindre pour l’intégrité de ses chaussures après écoute. Néanmoins, ce n’est pas forcément une impression d’orgie de substances psycho-actives qui se dégage des compositions. Il est question de stoner, alors si l’auditeur se doit d’être assommé, c’est par la simple grâce de la musique. Pour les abus divers, on verra plus tard.

En l’espèce, les morceaux répondent bien aux codes du genre avec une batterie marteau-pilon et une guitare lourde comme un poêlon. L’ensemble est bien entendu pesant, plombé, et crée une atmosphère lourde, basse de plafond, sombre. Les titres sont nerveux sans céder à la précipitation. Pour autant, il manque sans doute une voix à la croisée des chemins entre Tom Waits et Nick Cave, éraillée par des années passées à chanter des chansons paillardes au fond de la mine. En l’absence de voix, les compositions peuvent paraître nues, telles un filon exploité trop vite. En outre, la production fait sonner le tout de manière un tantinet lisse, alors qu’il est possible de s’attendre à ramasser plus d’éclat de roche dans la figure. Mais pour une première excavation, cela est intéressant et permet de faire une escapade à la lueur des lampes frontales. Et sans devoir lâcher de pépite.

  1. Intro
  2. Stoned & Drunk
  3. Outro

Bandcamp : http://pussydrinker.bandcamp.com/album/stoned-drunk

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Les Filles du Désir – A Tribute to Noir Désir (2012 / Sirona Records) http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/4826/2012/07/29/les-filles-du-desir-a-tribute-to-noir-desir-2012sirona-records/ http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/4826/2012/07/29/les-filles-du-desir-a-tribute-to-noir-desir-2012sirona-records/#comments Sun, 29 Jul 2012 14:40:00 +0000 Alkayl http://www.lesimmortels.com/blog/?p=4826 Les Filles du Désir - A Tribute to Noir DésirLe collectif Les Filles du Désir rend hommage à Noir Désir avec la manière.]]> Face à une compilation, il est toujours difficile de savoir à quoi s’attendre. Le contenu est parfois moins, souvent plus inégal qu’un album conçu et proposé par une unique entité artistique. Bien entendu, chacun se plaît le plus souvent à anticiper qui tirera le mieux son épingle du jeu. Ici, l’exercice en lui-même a par ailleurs de quoi faire se soulever plus d’un sourcil. Il est en effet question d’un hommage à Noir Désir porté par des voix féminines. Cela pourrait paraître facile et être taxé de simplement surfer sur le manque suscité par la fin de l’aventure du groupe bordelais.

Mouais. Enfin, en constatant que la sélection a été réalisée par le sieur Pedro, plus connu sous le pseudo HIV+, il est de bon ton de se rappeler que celui-ci n’a jamais vraiment donné dans la facilité. Autant donc se nettoyer de toute idée préconçue, de toute attente spécifique et écouter d’une oreille curieuse les différentes pistes.

La voix de Bertrand Cantat a un timbre particulier et conférait par conséquent une dimension particulière et habitée aux textes. Quelle que soit l’appréciation portée sur le résultat des différentes relectures, les reprises portent réellement une vision, une appropriation de la flamme véhiculée par Noir Désir tout en la resculptant, qui à sauce rock sauvage, qui au moulin des machines.

Bien que très divers sur la forme, l’ensemble semble animé par la même envie de partager son affection pour le groupe au travers de ce tribute. Certains titres retiendront plus l’attention que d’autres, mais le tout est des plus homogènes en terme de qualité. Ainsi, R3-Mute livre un “Aux sombres héros feat MisCa Radio Mix” des plus aquatiques, comme perçant aux travers des flots et ne dépareille pas aux côtés d’un enroué et sale “Comme elle vient” de Flipin’heck ou bien encore de deux extraits de Nous n’avons fait que fuir.

Alors, certes, en 16 pistes, l’ensemble de la discographie de Noir Désir n’est pas balayée par le menu, et certains morceaux phares, comme “Tostaky” ou “L’Homme pressé” ne figurent pas dans le tracklisting. Mais A Tribute to Noir Désir n’est pas un simple exercice de style et donne autant l’envie de réécouter les titres qui la composent que les versions originales, ce qui semblait être son but affiché. Et le tout sans exiger un euro.

  1. Nat & the Bat Cat – Si rien ne bouge
  2. Zitta lo Manadine – Toujours être ailleurs
  3. Les 2 Sans Tribu – The Wound
  4. Paganella – One trip one noise
  5. Flippin’heck – Comme elle vient
  6. Jezabella – Les Ecorchés
  7. Teenage sin taste feat Valère – Pictures of yourself
  8. Brain Leisure feat Varla – Sweet mary
  9. Lee Gloo – Lost
  10. Varla & The Crypt – L’Appartement
  11. R3-Mute – Aux sombres heros feat MisCa radio mix
  12. Punish Yourself vs Sonic Area ft B’Loon – Nous n’avons fait que fuir II
  13. Cheerleader 69 ft Lynn SK – Nous n’avons fait que fuir I
  14. Rivkah – Joey I
  15. Stromptha feat Valère – Apprends a dormir
  16. Popoï Sidoh ft Sabatel (The Boucing Cheshire Cat) – La Chaleur

Site : http://www.sirona-records.com/

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Ishtar – Ombre (2012 – VKRS / Haunted Klinik) http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/4782/2012/07/20/ishtar-ombre-2012-vkrshaunted-klinik/ http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/4782/2012/07/20/ishtar-ombre-2012-vkrshaunted-klinik/#comments Fri, 20 Jul 2012 19:58:02 +0000 Alkayl http://www.lesimmortels.com/blog/?p=4782 Ishtar - OmbreIshtarpropose de quoi se mettre à l'Ombre sans pour autant risquer la cabane.]]> ishtarAlors que certains s’enthousiasmaient en criant ‘L’été sera chaud’ – merci feu Eric Charden, heureusement que tu as chanté “Albator” pour compenser, d’aucuns cherchent un peu de fraîcheur et d’Ombre. Heureusement, Ishtar est là pour fournir le tout.

Bon, le délicat art de l’amorce ayant été exercé, et en attendant que le poisson vienne titiller la ligne, c’est de saison, il est possible de s’attarder un peu sur le projet. La dame n’est pas une débutante, ayant déjà taquiné les claviers dans les formations italiennes Adveniat Himes et Lust notes. Cette expérience se ressent de manière diffuse, de par l’absence totale de flottement dans la conception des cinq titres proposés.

Le neofolk qui étend son obscurité sur cet EP pourrait sans trop de souci recevoir le qualificatif certes banal d’instrumental progressif de ce côté des Alpes. Le dépouillement et l’absence d’artifice tapageur confère une dimension légèrement mélancolique et désabusée aux compositions qui, tout en étant purement instrumentales, se permettent de raconter une histoire. Et la force de l’ineffable se voit complétée par quelques lignes en italien, traduites en anglais pour les non initiés, déposées au fil de l’eau.

L’écoute permet de tempérer quelque peu les ardeurs du soleil et de jeter un discret voile noir sur les paysages. Le fait d’entendre une bise légère au gré des morceaux rassure et rafraîchit et permet de passer de manière agréable une vingtaine de minutes. L’ambiance générale, pour mélancolique qu’elle soit, ne bascule pas du côté de la tristesse ou de l’inquiétude, ce qui lui permet de conserver une certaine légèreté. Cette délicatesse se retrouve dans la diffusion, gratuite, d’Ombre via Bandcamp. Un véritable hameçon orné d’un bel appât.

  1. Le vele dormienti, mi volgo alle nebbie
  2. Ho preso il cammino del fuoco e bruciavo nel cuore
  3. Una voce chiamava il mio nome stanotte
  4. Da vicino – così vicino
  5. Foglie d’oro piovevano sui nuovi dei
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Grassering – Autophagie (2012/autoproduit) http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/4753/2012/07/06/grassering-autophagie-2012autoproduit/ http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/4753/2012/07/06/grassering-autophagie-2012autoproduit/#comments Fri, 06 Jul 2012 10:00:18 +0000 Alkayl http://www.lesimmortels.com/blog/?p=4753 Grassering - AutophagieUn album de Grassering à savourer avant qu'il ne se consomme lui-même.]]> grasseringDéjà deux ans et presque demi que l’EP de Grassering a été chroniqué en ces pages. Deux ans et demi que son teint d’albâtre a risqué le coup de soleil en s’exposant. A ce moment-là, certaines remarques avaient pu être formulées. Sont-elles toujours d’actualité ? Des évolutions sont-elles survenues ? C’est là tout l’enjeu de suivre un groupe sur la durée et de voir les EP se muer en albums à part entière.

La première production du groupe s’était distinguée par une ambiance auto qualifiée de dark dub. Ici, l’aspect dub n’est plus mis en avant, la formation préférant se ranger derrière la bannière rock. Il est toutefois possible de percevoir une pulsation trip-hop au gré des contre-temps. L’emballage global reste cependant bien rock, avec riffs mis en avant.

Le côté sombre d’Autophagie est porté sans  se révéler par trop noir. C’est l’obscurité qui offre le contraste au diaphane de ces peaux. Et c’est d’ailleurs le titre correspondant, “Les Peaux diaphanes”, qui caractérise le mieux cet album : atmosphère posée en délicatesse au moyen de quelques notes puis spirale légèrement ascendante qui se déroule. Le chant, en français, semble ici plus musclé que dans les souvenirs liés à l’EP. Il peut à la fois s’ancrer dans le sol et s’élever ensuite vers les nuées. En langue anglaise, les mots semblent glisser de manière encore plus fluide, mais peut-être selon des sonorités plus communes.

Cet album de Grassering constitue un bon moment et l’atmosphère instillée ne se dissipe qu’avec la dernière piste. Il crée les sensations d’une plongée dans des scènes en suspension, obscurcies par un danger impalpable mais néanmoins perceptible, mais au sein desquelles une petite voix joue le rôle de fil d’ariane.

  1. Brain
  2. Interdit
  3. Narcose
  4. Les Peaux diaphanes
  5. L’Allié
  6. Logorophobie
  7. Goodbye London
  8. Keen
  9. Nuits Noires
  10. De l’affrontement désuet de deux faces du même dé

Site : http://www.grassering.com

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Aña – Ces roses flotteront sur l’océan (2012/En Attendant) http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/4726/2012/06/19/ana-%e2%80%93-ces-roses-flotteront-sur-leau-2012en-attendant/ http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/4726/2012/06/19/ana-%e2%80%93-ces-roses-flotteront-sur-leau-2012en-attendant/#comments Tue, 19 Jun 2012 10:57:46 +0000 Killer Queen http://www.lesimmortels.com/blog/?p=4726 Aña – Ces roses flotteront sur l'eauEntre aquatique et aérien, Aña propose un nouvel EP de qualité.]]> anaL’expression ‘l’album de la maturité’ prête souvent à rire tant elle est convenue, semée à tout vent, et finalement fondamentalement privée de son sens. Et pourtant… Leur précédent maxi, très réussi (évoqué par là ) laissait présager une suite toute en nuances et demi-tons ciselés, intimiste et toujours réalisée de bout en bout par le duo multi-talent et multi-fonction que forment les Normands Amandine et David.

Quatre ans après, voici que les roses flottent sur l’océan. Rarement titre, pourtant emprunté à l’un des morceaux phares de l’album, comme le veut l’usage, n’a aussi bien cerné l’essence même d’un album : des roses, comme autant de morceaux électro-pop sombre (”I see”), trip-hop lumineux (”Reflections”), pop-rock entêtant (”The shadow of the doubt”) ou aux portes de la new/cold wave moderne (”La dernière lumière rouge”) flottant sur un univers aux contours paisibles et maîtrisés. Si l’on peut regretter que la douce voix cristalline d’Amandine ne soit pas parfois un tout petit peu plus articulée et intelligible, elle porte seule et avec beaucoup de beauté et de fausse indolence, de fausse indifférence des textes intimes, en français ou en traduction anglaise, sur la maternité (”Mother”) ou la fuite du temps (”A lonely man”).

Le point d’orgue de cet album restant le somptueux et lancinant final éponyme “Ces roses flotteront sur l’eau”, mêlant toutes ces influences pour un morceau dont on ne sait plus très bien si c’est de tristesse ou de joie nouvelle qu’il vous transperce.

Cet album, très équilibre entre sombre et juste ce qu’il faut de lumière, est une belle réussite, le sillon d’Aña se creuse dans un paysage d’instinct organique et de légèreté mélancolique. 

  1. Reflections
  2. La Dernière lumière rouge
  3. West
  4. The Shadow of the doubt
  5. Mother
  6. I see
  7. A Lonely man
  8. Une Étoile scintille
  9. Ces Roses flotteront sur l’océan

 

Myspace du groupe : http://www.myspace.com/anawave

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Lands of Past – Neverending Story (2012/Thundering Records) http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/4707/2012/06/07/lands-of-past-neverending-story-2012thunderingrecords/ http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/4707/2012/06/07/lands-of-past-neverending-story-2012thunderingrecords/#comments Thu, 07 Jun 2012 16:11:48 +0000 Alkayl http://www.lesimmortels.com/blog/?p=4707 Lands of Past - Neverending StoryRetour vers le passé avec Lands of Past.]]> landsofpastAssocier les deux idées de Neverending Story, soit l’histoire sans fin, et de musique renvoie à la figure de Limahl, ce qui s’avère légèrement… comment dire… suranné. Le charme si particulier des années 1980 en somme. Très ancré dans son époque, voire trop. Mais s’il est question de passé en l’espèce, il ne s’agit pas d’éléments ayant été ancré dans une réalité antérieure. Sans faire offense à Kajagoogoo, on ne va pas s’en plaindre.

Même en l’absence de chevauchée à dos de dragon en compagnie d’Atreyu, l’univers mis en mesure n’en demeure pas moins fantastique. Situé dans un monde de légende, il évite l’ambiance ‘Donjons et Dragons métal’ notamment chère à feu Ronnie James Dio pour évoluer dans un contexte sentant moins le cuir et l’acier mais davantage les volutes de fumée. Le métal portant les compositions fait la part belle aux voix féminines, aux nappes, atmosphères en suspension et autres arpèges sans oublier l’impact des riffs et percussions. En somme, le groupe orne ses titres d’une dimension légèrement symphonique.

Néanmoins, le terme de ’sympho’ souvent employé par les amateurs du genre ne s’applique que partiellement. Le groupe se définit comme oeuvrant dans du ‘mélodique’ ou du ‘dark atmospheric’, appellations pouvant être valablement retenues. Lands of Past ne s’enferme pas dans les carcans du genre symphonique notamment popularisé par les rouleaux compresseurs Within Temptation ou Nightwish. Le trait mélancolique ou mélodique, justement, n’est pas forcé. Les caractéristiques sont suffisamment présentes pour que des refrains ou des échos de voix soient mémorisés sans qu’il ne soit nécessaire de céder par trop le pas à l’emphase.

Les choix que révèle Neverending Story se justifient par eux-mêmes : l’album fait montre d’une cohérence, d’un équilibre, marques d’une maîtrise des différentes composantes à l’oeuvre. En ce sens,  l’écoute ne peut que se révéler intéressante, même si, elle, a une fin.

1. Dark Spell

2. Lost My Mind

3. Dependance

4. Night of Death

5. Neverending Story

6. Runaway

7. An Elfik Man

8. Light Under Me

9. Last Breath

10. Musical Box

Site : http://www.landsofpast.com

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The Moon and the Nightspirit – Mohalepte (2011/Prikosnovénie) http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/4655/2012/05/03/the-moon-and-the-nightspirit-mohalepte-2011prikosnovenie/ http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/4655/2012/05/03/the-moon-and-the-nightspirit-mohalepte-2011prikosnovenie/#comments Thu, 03 May 2012 21:25:34 +0000 Alkayl http://www.lesimmortels.com/blog/?p=4655 The Moon and the Nightspirit - MohaleptePas de côté dans les songes accompagné par The Moon and the Nightspirit.]]> mohalepteTempête sous un crâne :

“Bon, d’où viennent les deux musiciens de The Moon and the Nightspirit ?
- De Hongrie.
- Il va falloir faire gaffe à ce qu’on raconte. Entre les problèmes constitutionnels du pays et notre élection présidentielle, on va nous accuser de faire de la politique.
- Mais on n’a pas déjà dit que nous étions de sales hippies électroniques ?
- Si, mais il vaut mieux ne pas prendre de risque. Il suffit de dire qu’en ces temps troublés, rien n’est facile d’accès.”

Et cela tombe bien, car Mohalepte n’est effectivement pas d’une approche évidente. Certes, il y avait différents indices. Tout d’abord, le label Prikosnovénie ne propose pas de musique prémâchée comme il est possible d’en écouter sur certaines ondes non mouillées. Ensuite, à moins de parler couramment le hongrois, cette délicate langue ouro-magyar peut déconcerter l’oreille non avertie. Mais ces deux éléments ne sauraient rebuter de manière prolongée les esprits curieux.

Une fois les premiers blocages dissipés, la richesse de l’instrumentation surprend agréablement. Les cordes, que ce soit dans la sobriété ou le foisonnement, tissent et dessinent des atmosphères étranges et oniriques, qui peuvent caresser l’imaginaire et le renvoyer à des scènes à caractère mythologique. le chant d’Ágnes pareil à la complainte d’une dryade et la voix de faune inquiétant de Mihály parfont cette ambiance légèrement embrumée. il ne serait pas possible d’affirmer avoir vu distinctement le ballet des créatures, mais plus d’un jurera avoir aperçu au loin l’ombre de ces êtres.

Au travers de cet album, le duo parvient à créer des compositions suffisamment racées pour qu’il soit possible de percevoir leur provenance géographique mais tout en puisant dans l’imaginaire collectif. De quoi bercer tranquillement des rêveries au gré des ondées printanières.

  1. Öregerdő
  2. Felleg útján
  3. Holdvarázsolt
  4. Kéregbölcső
  5. Idebenn
  6. Zöldparázs
  7. Mohalepte
  8. Tücskök az avarban

Site : http://www.themoonandthenightspirit.com

Label : http://www.prikosnovenie.com

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Echancrure – Paysage. Octobre (2011/autoproduit) http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/4473/2012/01/17/echancrure-paysage-octobre-2011autoproduit/ http://www.lesimmortels.com/blog/chronique-musicale/4473/2012/01/17/echancrure-paysage-octobre-2011autoproduit/#comments Tue, 17 Jan 2012 06:45:57 +0000 Alkayl http://www.lesimmortels.com/blog/?p=4473 Echancrure - Paysage. OctobreUn Paysage. Octobre fort à-propos en ce mois de janvier.]]> echancrureAu gré des fantaisies de la synesthésie la musique se voit associée à différentes teintes, voire parfois à une seule. Et inversement. Ainsi, dès lors que la notion de “black” entre dans la danse, l’idée de métal n’est pas loin, accompagnée de ses trépidations saccadés, déferlements et d’autres égorgements porcins. Autant dire que ces premières associations d’idées sont plutôt éloignées de la notion d’ambient. Et la jaquette colorée de Paysage. Octobre pourrait sembler hors de propos.

Pour autant, Echancrure est-il à côté de la plaque ? Le mélange produit à partir de machines et augmenté de dissonances black sont pourtant introduites de manière appropriée par cette image floutée de bleu. En effet, outre le fait de brouiller les lignes et les perspectives, évoquant par là-même les oscillations à venir, elle montre que l’ensemble n’est nullement prisonnier des ténèbres. les vibrations sont perceptibles, voire visibles.

C’est bien de vibrations dont il est question. Le chant ne vient nullement perturber les lignes mises en place hormis par l’entremise de quelques rares éclats de voix. les saccades troubles propres aux rythmiques black sont présentes et font leur office en faisant naître un léger malaise très caractéristique, qui ne se dément pas au gré des pistes, ou plutôt des segments de l’album. Le découpage n’opère pas de réelle césure au sein de la progression, tout au plus s’agit-il de respirations.

Et ces soupirs s’inscrivent dans le déroulement de l’histoire, rappelant à l’auditeur qu’il ne doit pas se laisser porter par l’histoire., histoire et non pas simple juxtaposition de morceaux. Une atmosphère est déployée et narrée de manière ineffable. Sans mot mais pas sans ponctuation. La dimension instrumentale ne fait que rendre plus cotonneux le paysage décrit, ce qui renforce la posture adoptée, bien loin de lignes et arêtes saillantes affichées en pleine lumière. Cette échancrure, déchirure dans un vélin proposant une lecture nette d’un prisme de la réalité, s’écoute sans déplaisir. Mais bien malin qui pourra deviner quelle sera la teneur du prochain accroc.

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